Artiste-mosaïste, enfant des années 80, ancien publicitaire et amoureux de l’image et de l’objet, Pier Esparre est un héritier des artistes issus du pop-art inscrits dans la tradition du ready-made français.
C’est en confrontant des symboles de la culture populaire des XXe et XXIe siècle à l’art ancestral de la mosaïque qu’Esparre exprime la notion de témoignage au sens héritage, concept central et partagé par l’ensemble de ses œuvres, comme une archéologie contemporaine.
Pour Pier Esparre, la mosaïque détruit et puis crée, casse et colle, une pratique chronophage qui nécessite la répétition sacerdotale de gestes immémoriaux, et, d’un chaos harmonieux, nait une figuration parfaite.
Le choix du médium mosaïque est la conséquence d’un accident dont il porte encore les stigmates aujourd’hui, le modus operandi curateur de la mosaïque, témoigne avec exactitude le vécu d’une expérience traumatisante, qui est celle d’avoir un corps brisé.